Yannick Guebel
Votre ostéopathe à DUNKERQUE

"Corps, Esprit, revivre l'unité"

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La synapse, l'apprentissage et le stress, par Yannick GUEBEL, ostéopathe.

Le 06 mars 2022
La synapse, l'apprentissage et le stress, par Yannick GUEBEL, ostéopathe.
La synapse permet la transmission d'une information d'un nerf à un autre. Mais si elle joue un rôle positif dans l'apprentissage, elle garde ce rôle dans le stress. Si on laisse le stress s'installer, il ne fera qu'être plus efficace lui aussi!

Les synapses peuvent se constituer et se défaire en tout temps, quel que soit la période de notre vie. Bien sûr, la plasticité est plus grande dans l'enfance. Il n’y a pas de limite d’âge, simplement les neurotransmetteurs sont plus rares, les assimilations sont moins efficaces en vieillissant. L’hygiène de vie et la nutrition sont très importantes pour leurs apports. Une synapse peut s’activer n’importe quand, mais les modifications de ses fonctions nécessitant des mutations de neurotransmetteurs restent compliquées et rares. Beaucoup d’entre elles restent inutilisées. On pense qu’on utilise 15% de notre capacité cérébrale. À tout moment, de nouvelles voies peuvent être ouvertes, il suffit de les stimuler, l’apprentissage est donc plus histoire de volonté que d’ancienneté, sauf lésions bien sûr !

Plus la synapse est sollicitée, plus le neurotransmetteur devient efficace. L’exemple de l’apprentissage de la conduite illustre parfaitement ceci. Le départ est laborieux, il faut penser ses gestes, leurs enchainements et leurs synchronisations. J’appuie sur la pédale d’embrayage, j’enclenche la vitesse, j’appuie sur la pédale d’accélérateur, je débraye etc… Avec le temps et l’entrainement, on peut faire tout cela sans concentration et discuter avec son voisin ! Le cervelet a pris le relai grâce à la répétition. La vitesse de conduction a été augmentée par la fréquence d’utilisation des voies synaptiques, ce qui fait qu’en cas d’urgence, le coup de frein qu’on doit donner est plus efficace, le tarif des assurances jeunes chauffeurs ont tendances à le justifier en se basant sur des statistiques. Pour l’apprentissage du maniement de la moto, il faut ajouter toutes les adaptations d’équilibre, ce qui augmente d’autant le nombre de connexions à stimuler…On ne peut presque pas imaginer l’importance des adaptations des synapses à créer des voies nouvelles lors de l’éducation du pilotage d’un avion, où il faut raisonner en 3 dimensions.  Les pieds ne reposent plus sur la terre ferme, et on peut naviguer la tête en bas sans tomber. Le cervelet ne sait pas travailler en position inversée en principe, aussi, il faut que les stimuli arrivent de façon suffisamment conséquente pour réapprendre à fonctionner pour que la gauche soit à droite et le haut en bas. Les commandes doivent répondre avec énormément de précision et de rapidité. Le cerveau frontal conceptualise des réactions contraires à celles qu’il utilise d’habitude, et les envoie au cervelet qui mémorisera un habitus et son opposé. Vous conviendrez que dans cet exemple précis, la notion de plaisir et d’amusement est essentielle pour l‘apprentissage. En cas de stress ou de panique, l’expérience ne sera pas reproduite, mais laissera une sensation négative qui y mettra un terme, ou au mieux réclamera une maîtrise des peurs pour inverser les sécrétions de neurotransmetteurs et les transformer… Je vous laisse imaginer l’apprentissage et l’adaptation nécessaires dans les vols spatiaux, où la gravité n’existe pas, balayant donc les repères haut et bas !

 

 

Les synapses qui sont peu utilisées peuvent devenir moins sensibles et même complètement disparaître, c’est un vieillissement propre à la cellule, non au corps qui évite ces désagréments par toutes les activités physiques ou intellectuelles.