Yannick Guebel
Votre ostéopathe à DUNKERQUE

"Corps, Esprit, revivre l'unité"

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Dé confinement et gestion de nos peurs, Yannick GUEBEL, ostéopathe à Dunkerque

Le 16 mai 2020
Dé confinement et gestion de nos peurs, Yannick GUEBEL, ostéopathe à Dunkerque
Le stress occasionné en ce moment est réellement pathogène. J'essaie d'expliquer ce processus à mes patients pour éviter un dérèglement du système neurovégétatif. Mon rôle d'ostéopathe est là aussi, dans la conscientisation...

En plus de mon diplôme d'ostéopathe, je suis formé en Analyse Transactionnelle. L’AT est une théorie du développement qui s’exprime dans les relations avec les autres personnes ; elle tente d'expliquer  la façon dont l’enfant se construit, se développe, face au monde qui l’entoure en prenant des décisions adéquates. Elle affirme également que certaines de ces décisions, maintenues en l’état à l’âge adulte, peuvent être causes de souffrances. On peut les combattre en re-décidant en s'aidant de schémas d'adultes. Bref, on peut combattre nos peurs, nos carences etc...à condition de conscientiser par des mots nos maux. Je vais pour cela vous parler de petits noyaux, qui vont vous permettre de mieux appréhender le retour aux "contacts" avec les autres, avec moins d'angoisses et plus de compréhensions des différents comportements. Quels sont ces noyaux... du cerveau.

A/ L’amygdale :

Elle est située dans l’une des zones les plus profondes du cerveau, où se créent les émotions basiques nécessaires à l’instinct de survie, lutte, fuite et copulation. Sa fonction principale est d’associer une émotion à un schéma de réponse comportementale et physiologique adapté à une situation. L’amygdale est en relation avec la zone préfrontale du cerveau, où siègent les concepts et la mémoire analytique. Ces relations limbico-frontales vont permettre certaines séquestrations émotionnelles ou « Amygdala Hi jack », qui vont assurer un comportement social cohérent, évitant de se jeter sur un concurrent pour le tuer, ou de sauter sur une passante qu’on trouve à son goût. Associé à l’hippocampe, l’amygdale génère des souvenirs émotionnels, les larmes pour un événement douloureux ou l’excitation pour un souvenir érotique. Bref, là réside notre comportement de base, et il est fort stimulé en cette période où notre vie est plus en danger qu’habituellement.

B/ Le trigone :

C’est une structure qui connecte l’hippocampe à d’autres régions cérébrales et est chargée de la transmission de l’information. C'est lui qui met en relation notre comportement réflexe avec notre comportement réfléchi.

C/ L’aire septale :

Elle  permet d’inhiber un niveau d’alerte et le système limbique quand nous devons nous concentrer sur un autre pôle d’intérêt comme une lecture, un devoir, ou une jolie fille. C’est heureux qu’il en soit ainsi. Imaginez que vous courtisez une jeune fille en ayant vos sens en alerte et en gesticulant, tournant la tête en tous sens et en reniflant pour être certain qu’un danger quelconque ne soit pas dans les parages ! Elle joue un rôle important de ce fait dans ce qu’on nomme la motivation et la concentration, qui nous coupe d’une partie du monde extérieur un certain temps, en détachant les émotions agréables pour désactiver un état d’alerte. C'est lui qui peut nous aider à vivre le plus normalement possible en cette période compliquée.

D/ Le cerveau frontal est la partie du cerveau qui nous offre la raison. Il nous commande dans notre comportement social quand l'instinct ne prend pas le dessus.

Pour certains, les 1er personnages,  tout va bien, ils ont conscience du danger, mais ne paniquent pas, ils gèrent.

Pour d'autres, ça fonctionne difficilement. La peur est au ventre, elle est émotionnelle, et peu gérable car la communication  entre les noyaux et le cortex ne s'établit pas correctement; c'est le 2ème  type de personnage de la rue, il est ganté, porte un masque, respecte  plus que scrupuleusement.

Le 3ème  personnage est  le conquérant, le "même pas peur", le cerveau frontal ne contrôle pas son appétit reptilien de dominant. Il est sans masque, se fout des distances de sécurité, parle fort etc...

Le 4ème  personnage est déconnecté, il n'est pas au courant. J'ai vu des patients, souvent âgés, rentrer dans mon cabinet comme avant le COVID, et ne prendre aucune précaution. Contrairement au superman décrit au dessus, ce n'est pas une volonté de montrer sa personnalité, c'est simplement de l'ignorance. Le comportement adéquate avec lui sera l'éducation tout simplement ,avec gentillesse de préférence.

Ce que je peux vous conseiller, c'est d'essayer de comprendre ce qui vous fait peur, ce qui vous agace chez les autres, de le noter, donc  de vous  situez, en sachant que ce n'est pas un concours, tout est normal par rapport aux empreintes laissées par nos expériences dans notre cerveau.

Ensuite, quand vous êtes dans un endroit public, identifiez vos voisins. D'une part, vous pourrez choisir votre position dans un groupe mais aussi pour pourrez mieux analyser les réactions alentours. Ainsi, il est évident qu'une personne timorée ( et je rappelle qu'il n'y a aucun jugement mais une référence physiologique comme je l'ai expliqué avec les noyaux) mise à côté d'un conquérant se sentira forcément agressée à un moment, et aura une réaction de défense violente, puisque non frontale, stimulée par son instinct de survie.

Si vous ne comprenez pas cette modélisation,  vous serez paniqué ou en colère souvent, et cela perturbera votre système neurovégétatif et je vous ramène à mon article.

Garder la santé en confinement par Yannick GUEBEL, votre ostéopathe à Dunkerque;